
La communauté scientifique internationale s'accorde à dire que la référence absolue en matière de traitement du lymphoedème est la thérapie décongestive complexe qui se compose de quatre éléments :

Que faire pour conserver les résultats obtenus après traitement ?
Au terme du traitement, il est indispensable de faire porter au patient un vêtement de compression qui permette de conserver les résultats obtenus avec la thérapie.
Nous pouvons en effet affirmer que le dispositif de compression ne guérit pas la maladie mais en combat les symptômes et l'évolution. La compression est souvent un compagnon de vie du patient, elle doit par conséquent être « acceptée » et devenir partie intégrante de son corps.

Comment les dispositifs de compression agissent-ils ?
Les dispositifs augmentent la pression sur la peau, en superficie et en profondeur, et bloquent par conséquent le développement de l'oedème en favorisant sa résorption.
Quelles caractéristiques un bon dispositif de compression doit-il présenter ?
Sur un lymphoedème, le dispositif de compression doit avoir une bonne rigidité pour reproduire le plus fidèlement possible les caractéristiques du bandage multicouches à allongement court. Il doit donc appliquer une pression de travail élevée, exercée lorsque le membre portant la « compression » est en mouvement, et une faible pression de repos, exercée lorsque le membre est immobile. Les compressions à « tricotage rectiligne » sont dotées de ces caractéristiques physiques.
Cette typologie de fabrication, et par conséquent de choix des matériaux, permet de respecter les bases de la thérapie compressive pour le traitement des lymphoedèmes que nous venons de décrire (pression de travail élevée, faible pression de repos). Nos modèles présents sur le marché sont en mesure de répondre à toutes les exigences thérapeutiques.
Les dispositifs de compression à tricotage rectiligne sont-ils certifiés ?
Le vêtement de compression à tricotage rectiligne VARISAN® FLAT est certifié RAL-GZ 387.
Cette norme prévoit d'une part le contrôle de la qualité et le caractère respirant des matériaux utilisés (afin de permettre une ventilation adéquate de la peau), ainsi que l'adaptabilité à la forme du membre à comprimer ; d'autre part, elle garantit l'appartenance précise à la classe de compression déclarée (de la Ccl. 1 à la Ccl. 4), la diminution adaptée de la compression dans le sens disto-proximal, et la durée de la compression assurée par le produit (six mois) dès la première utilisation. Ces caractéristiques sont l'assurance pour le client de porter un vêtement de grande qualité dont toutes les composantes de fabrication ont été contrôlées.
Quel est le moment le plus indiqué pour prendre les mesures du patient ?
Le critère qui doit guider ce choix est la stabilité volumétrique de l'oedème obtenue après un nombre non standardisé de thérapies décongestives. L'œil attentif du médecin et/ou du masseur-kinésithérapeute, aidé par les données cliniques sur l'oedème mène à la décision de réaliser le dispositif de compression.

Comment choisir la typologie du dispositif de compression ?
Le dispositif de compression doit être choisi en fonction du type d'oedème (volume et consistance) et dans le respect de la morphologie du patient (possibilité d'enfiler correctement le dispositif et de le maintenir en place tout au long de la journée).
La prise de mesures doit être précise et suivre les modalités indiquées par le fabricant. La classe de compression et le modèle doivent être choisis en évaluant toutes les composantes de la pathologie, de la pathologie clinique jusqu'au degré de collaboration du patient, en passant par l'environnement familial (les aidants).
Existe-t-il des contre-indications à la thérapie par compression ?
Les contre-indications à la thérapie compressive sont les artériopathies obstructives, les neuropathies graves (en raison d'une perte de sensations avec possibles dommages ischémiques), l’insuffisance cardiaque non compensée et la fibromyalgie rhumatismale, en raison de l'intolérance à toute forme de pression à la surface de la peau.

Le bandage multicouches à allongement court obéit à la loi de Laplace d'après laquelle, pour déterminer la valeur de la pression transmise au tissu sous-jacent, toutes les différentes composantes entrant en jeu dans cette activité sont mises en relation.



Dans notre corps sont présents deux grands systèmes permettant de transporter le sang : le système artériel et le système veineux.
La confluence de ces deux systèmes a lieu à la périphérie dans ce qu'on appelle l'unité microcirculatoire qui est constituée d'une artériole, d'une veinule et du tissu interstitiel. Ce dernier est composé d'un réseau tridimensionnel de cellules et de fibres, et il occupe l'espace situé entre les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques. À l'intérieur de ce tissu circule ce que l'on appelle le liquide interstitiel, composé d'eau, de protéines, de sels minéraux et de différents types de cellules, dont les virus, les bactéries, etc.
Dans l'unité microcirculatoire (terminal périphérique du système circulatoire) le sang artériel arrive à travers les capillaires pour apporter aux tissus les substances nutritives et le système veineux commence avec la veinule qui recueille les déchets métaboliques présents dans les tissus.
Le système lymphatique est un système de drainage parallèle au système veineux. Il a pour mission fondamentale de drainer les fluides interstitiels présents à l'intérieur du tissu conjonctif périphérique.

Bien que leur parcours et la structure de leurs parois soient similaires, les vaisseaux lymphatiques et sanguins présentent quelques différences fondamentales :


Le diagnostique du lymphoedème est surtout clinique, même s'il peut être identifié par des examens diagnostiques qui peuvent confirmer le diagnostique provisoire.
Les examens habituellement menés sont :


Il s'agit d'une thérapie inventée en 1936 par Emil Vodder. Elle se compose de mouvements qui stimulent la fonction « absorbante » du système lymphatique. Il s'agit de gestes manuels effectués tant au niveau des lymphonoeuds que des voies lymphatiques principales et « secondaires ».
Ces dernières sont des voies de reflux lymphatique qui participent à l'écoulement de l'excès de lymphe pour lequel les voies principales ne suffisent pas. Les mouvements obéissent à un schéma fixe et préétabli, avec des gestes très précis et répétitifs qui suivent l'anatomie du système lymphatique, en respectant en outre la vitesse de propulsion de la lymphe (environ 30 mm/sec).
La technique d'origine (encore utilisée aujourd'hui) a connu plusieurs évolutions au cours du temps. Ces évolutions ont permis de déterminer quels gestes sont efficaces et lesquels ne le sont pas.
Il existe dans le monde trois grandes écoles concernant le drainage lymphatique manuel :


Outre la thérapie décongestive complexe, il existe d'autres thérapies largement utilisées, par exemple la pressothérapie séquentielle à air, où la pression est exercée par une colonne d'air passant à travers un manchon composé de 8 à 12 chambres partiellement superposées.

Une autre thérapie utilisée pour le traitement des lymphoedèmes consiste à recourir aux ultrasons pour faire dégonfler l'oedème en périphérie. Les ondes de choc sont également utilisées à ces fins.
Il est de règle de recourir à l’hydrokinésithérapie, et avec elle à toutes les lois physiques liées à l'utilisation de l'eau, afin d'obtenir un bénéfice tant moteur que du point de vue strictement lié à l'oedème.
Le régime alimentaire représente une autre aide importante. Celui-ci doit être personnalisé et élaboré de manière à faciliter la perte de poids et ainsi améliorer les capacités de déplacement du patient et faire dégonfler l'oedème.
Au niveau pharmacologique, les seuls médicaments ayant démontré leur efficacité sur le lymphoedème sont ceux de la famille des benzopyrones (coumarine). Enfin, il faut également mentionner la thérapie microchirurgicale qui pratique des anastomoses lymphoveineuses multiples pour contourner le point de blocage lymphatique